L’adolescence est un passage difficile pour les « ados », mais c’est également une préoccupation majeure des parents, une période qui suscite de l’appréhension. Lorsque l’on entend « il ou elle fait sa crise d’adolescence », chacun comprend à demi-mot « on ne peut rien en tirer, il faut prendre son mal en patience… ». Mais, n’y a-t-il pas d’autres solutions ? Ne peut-on dialoguer et trouver un terrain d’entente avec son adolescent ?
S’il n’y a pas de consensus sur le moment où commence l’adolescence, ni sur celui qui voit son terme, les auteurs s’accordent sur les comportements qui la caractérisent :
- Egocentrisme : L’adolescent perçoit le monde à partir de son seul point de vue, il a le sentiment que l’attention des autres est focalisée sur lui, pense qu’ils « parlent » de lui, font exprès de lui nuire… Sa propre expérience lui semble unique et primordiale, personne ne peut comprendre ce qu’il éprouve, mais il expose sa vie et ses ressentis sur les réseaux sociaux. Il n’accepte difficilement la critique, mais se montre prompt à trouver des fautes dans le comportement de son entourage envers lequel il est impitoyable.
- Prise de risques : L’adolescent développe une forme de « pensée magique » face au danger. Ce sentiment d’invulnérabilité le conduit à prendre des risques en pratiquant des sports violents ou extrêmes ; en conduisant trop vite ou en faisant des acrobaties ; en fumant du tabac ou du cannabis ; en buvant de l’alcool, parfois en recherchant l’ivresse (binge drinking) ; en ayant des relations sexuelles non protégées (IST, grossesse) ; en se faisant tatouer ou poser des piercings…
- Conformité aux normes du groupe de pairs : L’adolescent recherche l’autonomie en désertant le cercle familial (refus de partager les repas familiaux, d’être présent aux réunions de famille…) et en passant la plus grande partie de son temps avec des amis qui partagent les mêmes croyances, les mêmes loisirs ou centres d’intérêt, le même style vestimentaire…
Ces comportements sont stressants pour les parents ; leur autorité diminue et ils s’inquiètent quant à la sécurité de cet ado qui expérimente sa toute nouvelle autonomie. Ils s’inquiètent aussi pour son avenir professionnel, surtout s’il « ne travaille pas à l’école » ou si ses performances scolaires diminuent. La fréquence des conflits augmente, tout est provocation, tout est sujet à controverse : règles à suivre à la maison, habillement, coupe de cheveux, argent de poche, sorties, résultats scolaires, tâches ménagères (désordre), usage du téléphone portable… Parents et adolescent se coupent la parole, manquent de patience les uns avec les autres, bref ils ne s’écoutent pas, ne communiquent plus.
Par sa position de tiers non impliqué affectivement, le coach apparaît comme neutre dans la relation parent(s)-adolescent, il sera donc mieux accepté par ce dernier. Le dialogue qui s’instaure avec le consultant va, par exemple, le conduire à réfléchir aux ressentis de ses parents face à son comportement - et si j’étais à sa(leur) place ? ; à trouver les mots pour exprimer ses émotions, formuler ses craintes, ses besoins, ses demandes, ses choix, ses attentes, etc. Le coach attirera aussi son attention sur l’importance d’écouter « vraiment » ce que dit l’interlocuteur et sur moyens d’exprimer différemment son désir d’autonomie.
Si le jeune refuse cet accompagnement ou en parallèle à ce suivi, l’intervenant peut aussi travailler avec le(s) parent(s) en l(es) invitant à prendre du recul par rapport à la situation vécue et à replacer le comportement de l’adolescent dans le cadre du développement naturel de son identité. Le coach va aussi les accompagner dans la détermination de leurs priorités éducatives et les points qu’ils acceptent de négocier, dans l’adoption d’un discours acceptable par le jeune (en évitant par exemple l’infantilisation ou les démonstrations d’autorité), etc.
L’approche globale et pragmatique développée dans le cadre d’un coaching offre aux adolescents et aux parents la possibilité de dépasser le rapport de force pour renouer le dialogue, communiquer de façon efficace et constructive, et trouver leurs solutions personnelles pour construire une relation moins houleuse. Vous en doutez ? Faites l’expérience…
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